2806. L’espoir porte en germe sa déception.

2807. La vérité n’est qu’une opinion communément partagée.

2808. Entre le mot (qui peut se détacher de toute réalité et dont jaillit la théorie) source de pensée, et l’affect (qui peut être dépourvu de toute élaboration à cause de son intensité), se situe l’espace de l’humanité.

2809. Quand l’émotion altère la raison, les actes n’ont plus de retenue. Ils se dirigent vers la moindre source de frustration comme l’éclair sur un paratonnerre.

2810. La nécessité vitale est la principale entrave à l’éthique et à sa mise en pratique (voir 2131).

2811. Le clientélisme est un lien de nécessité vitale.

2812. La terreur est le pouvoir de Dieu sur les êtres humains, et son essence.

2813. L’intelligence mène-t-elle nécessairement au pessimisme ? Hélas oui.

2814. Réaliser un rêve c’est le détruire.

2815. Réaliser un cauchemar c’est l’accomplir.

2816. L’excès cherche à se nourrir de lui-même, c’est à ça qu’on le reconnaît.

2817. Que ceux qui lisent ces lignes soient avertis que tout ceci n’est que pure fanfaronnade et gaîté de l’esprit.

2818. Parfois, ce qui n’arrive pas à se formuler se réduit à une impression viscérale.

2919. Le poivre est universel.

2920. Le régime de la victime est celui de l’individualisme nécessairement brimé par la contrainte des liens sociaux.