•  

    Flexibilité et productivité : quelques réflexions.

     

    La productivité des actifs français est réputée étant parmi les plus élevées d’Europe. Voici quelques réflexions qui tentent d’en comprendre les raisons, et de voir pourquoi, si on flexibilise le marché du travail, cette productivité risque de baisser.

     

    A priori une des raisons qui explique la forte productivité des travailleurs français provient sans doute du fait qu’ils restent plus longtemps à leur poste, le coût pour les entreprises de licencier leurs salariés étant (était) très élevé.

    Restant longtemps en poste, les travailleurs le connaissent sur le bout des doigts. Ils connaissent les liens de leur poste avec leurs collègues, ce dont ceux-ci ont besoin, leurs personnalités. Ainsi moins de temps est dépensé pour les comprendre, en dehors même du temps nécessaire pour maîtriser les aspects techniques.

    L’introduction de la flexibilité dans le marché de l’emploi fera que les employés auront moins de raisons de rester en poste, puisque ayant moins de sécurité de l’emploi. Ils risquent fort d’aller au plus offrant, vers des nouveaux postes. Il leur faudra nécessairement du temps pour en maîtriser les aspects techniques et humains, faisant baisser par là-même la productivité.

    De plus, les travailleurs allant au plus offrant, les entreprises vont finir par se retrouver avec des gens moins compétents, mais qu’elles payeront plus cher, faisant ainsi non seulement baisser leur productivité, mais aussi leurs marges.

    Plusieurs aspects s’opposent à ce mouvement de baisse de la productivité : les patrons sont susceptibles de licencier en premier les personnels les moins productifs, faisant que les actifs restants seront les plus productifs. De plus on peut supposer que la peur d’être licencié amènera un bon nombre de travailleurs en poste à être plus productifs. Enfin dans le processus de recrutement les employeurs se portent naturellement vers ceux qu’ils croient être les plus productifs, cependant comme cela est déjà le cas, l'effet sur la productivité devrait être minime.

    Enfin les salariés étant utilisés par les patrons comme variable d’ajustement aux cycles économiques, à chaque hausse de cycle les patrons seront obligés d’embaucher de nouveaux personnels qu’ils devront former, et qui seront, pour au moins un temps, peu productifs, et ce d’autant plus qu’ils auront moins de raisons de s’investir, puisque n’étant pas certains d’évoluer vers une sécurité de l’emploi à l’issue de leurs périodes d’essai.

    Trois remarques pour finir : c’est un effet délétère de la libéralisation du marché du travail, et à moins qu’un système de formation efficace ne le contrebalance, que la plus grande facilité de licencier des personnels selon les cycles économiques va accentuer ceux-ci, puisqu’un bon nombre de travailleurs n’auront plus de revenus, et qu’ils ne consommeront plus. D'ailleurs, la flexibilité de l'emploi accroissant l'incertitude des travailleurs, ceux-ci, s'ils le peuvent, constitueront des réserves de sécurité en épargnant plutôt qu'en consommant, ce qui devrait davantage porter atteinte à la croissance. Ajoutons en passant que la volonté de réduire la part du secteur publique dans l’économie aura le même effet d’accentuation des cycles économiques, fragilisant le tissu social en plus de porter atteinte à la productivité. 

     

     


    4 commentaires
  •  

    2016. La haine est inversement proportionnelle à la taille du cœur.

     

    2017. Epitaphe imaginaire : « Prière de ne pas déranger ».

     

    2018. Si le monde est malade c’est parce qu’il est bi-polaire.

     

    2019. L’intello pense que le travail manuel c’est du gâteau, alors que le manuel pense que le travail intellectuel est très dur, alors que c’est l’inverse.

     

    2020. Qui sème le vent tant pète.

     

    2021. Les boules d’Hugues aboient et bavent.

     

    2022. Le manque est le prix de l’avoir.

     

    2023. La mère est douce.

     

    2024. Seuls l’ennui et le malheur se prennent au sérieux.

     

    2025. La curiosité est une maladie de la joie.

     

    2026. Reprocher à un aveugle de ne pas voir l’évidence, c’est un peu comme reprocher à un sourd de ne rien vouloir entendre.

     

    2027. Le monde irait sans doute beaucoup mieux si on essayait de comprendre plutôt que de juger.

     

    2028. Peut-on regarder ailleurs ?

     

    2029. Ce qu’il est très important de manger, en termes de nourriture, c’est de la variée.

     

    2030. Science de faire des pâtes : pâtologie.

     

     

     


    4 commentaires
  •  

     

    Petite chronique malveillante, malpolie, et de mauvaise foi… à l’usage de ceux qui ne le sont pas.

     

     

    09/09/2017. Macron : la France est un pays qui ne se réforme pas. Il a farpaitement raison ! C’est pareil, moi je connais un type qui refuse qu’on lui coupe un doigt alors que ses gants lui couteraient moins chers. Quel abruti, j’te jure !

     

     

     

    L’interview du jour

     

     

    -          Bonjour M. le Président ! Merci tout d’abord d’avoir accepté notre invitation, car nous connaissons votre réticence envers les médias lorsque vous ne les contrôlez pas. Mais beaucoup se posent des questions…

    -          Qui ?

    -          Vous savez, les analphabètes, les fainéants extrémistes cyniques et grincheux qui ne veulent pas se réformer.

    -          Ah oui ! Les français quoi !

    -          Oui, les français, donc, craignent notamment que vous ne fassiez la promotion de la précarité…

    -          Alors pour l’après karité, ma femme vous le diras mieux que moi, c’est du monoï qu’il vous faut ! Vous avez d’autres questions comme ça ? Parce que si franchement c’est pour abaisser ma pensée complexe à ce genre de broutille, j’ai mieux à faire !

    -          Justement, on vous reproche d’avoir dit que la pensée du Président, vous donc, était complexe, ne craignez-vous pas de passer pour un imbécile avec le melon ?

    -          Non, il faut être lucide, et humble, devant la supériorité de mon propre intellect : je suis tellement intelligent que j’ai même du mal à me comprendre moi-même, vous comprenez ?

    -          Oui, euh non…

    -          Ah ! Vous voyez, vous aussi !

    -          Et quelle est cette rumeur selon laquelle vous seriez jupitérien ?

    -          Non, quand j’ai demandé à Edouard Philippe le IIIème du nom d’alléger fidélité au gouvernement et à moi-même, son altesse sérénissime E.M., je lui ai dit de répéter après moi : « Juppé t’es rien ! Juppé t’es rien ! » Voilà, un journaliste dur de la feuille aura mal compris, et mes propos déformés, une fois de plus !

    -          Bien, merci pour ces précisions fort utiles qui ne manqueront pas de nous rassurer, nous pauvres mortels, mais aussi pauvres que mortels, hélas !

     

     

     

     


    4 commentaires
  •  

     

     

    Petite chronique malveillante, malpolie, et de mauvaise foi… à l’usage de ceux qui ne le sont pas.

     

     

    25/7/2017. Cnews : l’équipe de France des pets a mis l’équipe d’Allemagne dans le vent.

     

    31/7/2017. L’Élysée s’exprime à propos du décès de J. Moreau rapporte France Info : « il y a des personnalités qui à elles seules semblent résumer leur art ».

    -          Mais encore M. Macron, vous pouvez développer ?

    -          Eh bien sa carrière était symbolique de son art.

    -          C’est-à-dire ?

    -          Qu’elle a exprimé son art à travers sa personnalité.

    -          Que voulez-vous dire ?

    -          Que c’était une personne qui a fait que son art était un tout englobant sa personnalité et ses rôles.

    -          Je n’y comprends rien.

    -          Que voulez-vous, la pensée du président est complexe…

     

    30/7/2017. France Info : Venezuela, vote pour l’assemblée constituante. Nous annonçons par avance les résultats de cette élection : 100% d’approbation. Nombre de votant : 1.

     

    8/2017. France Info, rediffusion de l’émission « Tout et son contraire » de Philippe Vandel. Invitée : Fauve Hautot la danseuse. « - Est-ce que vous dansez en dehors du travail ? – Non, je ne danse jamais, parce que je fais tellement ça toute la journée… » Plus du tout d'Hautot mobile ?

     

     

     

    L’interview du jour

     

     

    De retour de vacances du goulag de Kolyma en Sibérie, où je m’étais naïvement rendu, pensant faire une interview du très vénérable Vlad "Poutine" l’Empaleur, je reviens, après ce bol d’air prolongé et l’inspiration gonflée à bloc, sur les ondes de votre radio, la radio LDP*, la radio qui ne sait pas dire chut !

    Aujourd’hui, pour cette rentrée solaire nous accueillons E. Micron, l’alter ego du notre président, mais en plus gros, sauf qu’il coince du clapet vu qu’il a bouffé du Munster avant de venir.

     

    -          Bonjour M. le Président ! Vous permettez que je vous appelle Président ?

    -          Oh ! Eh ! Camembert hein ! Moi c’est mister Munster !

    -          Pourquoi pas... Alors quelles sont les nouvelles du front ?

    -          Eh bien elles sont descendues jusqu’à ma bouche.

    -          Ah ! C’est pour ça que ça sent l’usine à moutarde ! Bon, mais encore ?

    -          Eh bien nous allons aider les gens à trouver un emploi en mettant fin aux emplois aidés !

    -          Je ne vous suis pas.

    -          La pensée du Président est complexe : voyez-vous les gens n’ont pas besoin d’emplois aidés mais d’être aidés dans l’emploi.

    -          Mais vous croyez que c’est en les foutant au chômage que vous allez leur redonner un emploi ?

    -          Ben oui, faut bien être au chômage pour retrouver un emploi, non ? Ça vaut mieux que d’avoir un boulot et de tomber au chômage.

    -          …On dit de vous que votre discours est vide, que l’on ne vous comprend pas, qu’avez-vous à dire ?

    -          La pensée du Président est complexe ! C’est tout un art de ne rien dire mais de façon compliquée et de combler du vide avec du creux.

    -          Euh ?... Bien, M. Micron, une chose est sure, c’est qu’avec vous, à moins d’être pourri, on n’est pas gâté…

     

     

    * La Radio LDP : la Radio Langue de Pute.

     

     

     


    5 commentaires



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires